🔒 Civic-Tech, une illusion de l’agora 2.0 ?

Par Marc Thébault

Lorsque, en 1957, sort Mon Oncle de Jacques Tati, on dĂ©couvre une satire - certes poĂ©tique et plutĂŽt bienveillante - d’un modernisme forcenĂ© et bĂ©at, oĂč les performances technologiques semblent ĂȘtre le principal intĂ©rĂȘt, bien avant l’usage, l’ergonomie et, dĂ©tail, l’efficacitĂ©. Franchement, lorsque je pense aux Civic-Tech, je ne suis pas trĂšs loin de me sentir replongĂ© dans cette ambiance extatique et absurde, quand ce n’est dans une version plus hard, en l’occurrence Brazil de Terry Gilliam.

Commencer la réflexion par des outils, c'est aller droit dans le mur

Ainsi, lorsque j’entends les dĂ©bats sur ce sujet, il m’apparait que la posture gĂ©nĂ©rale qui tient lieu de stratĂ©gie se rĂ©sume en quelques mots « Puisque la technologie permet de le faire, alors faisons-le ! », sans se soucier d’objectifs et de d’utilitĂ© rĂ©els. Impression largement renforcĂ©e par les nombreuses sollicitations de start-up qui pensent avoir trouvĂ© la pierre philosophale et veulent nous vendre Ă  n’importe quel prix une solution miracle fondĂ©e sur des Ă©tudes de marchĂ©s certainement approximatives et sur une mĂ©connaissance, pour le coup flagrante, du secteur public et de ce doit ĂȘtre une concertation.

J’ai l’habitude de prĂ©senter la communication comme un processus en 5 Ă©tapes : d’abord crĂ©er et maintenir du lien ave

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