Par Marc Thébault
Lorsque, en 1957, sort Mon Oncle de Jacques Tati, on dĂ©couvre une satire - certes poĂ©tique et plutĂŽt bienveillante - dâun modernisme forcenĂ© et bĂ©at, oĂč les performances technologiques semblent ĂȘtre le principal intĂ©rĂȘt, bien avant lâusage, lâergonomie et, dĂ©tail, lâefficacitĂ©. Franchement, lorsque je pense aux Civic-Tech, je ne suis pas trĂšs loin de me sentir replongĂ© dans cette ambiance extatique et absurde, quand ce nâest dans une version plus hard, en lâoccurrence Brazil de Terry Gilliam.

Commencer la réflexion par des outils, c'est aller droit dans le mur
Ainsi, lorsque jâentends les dĂ©bats sur ce sujet, il mâapparait que la posture gĂ©nĂ©rale qui tient lieu de stratĂ©gie se rĂ©sume en quelques mots « Puisque la technologie permet de le faire, alors faisons-le ! », sans se soucier dâobjectifs et de dâutilitĂ© rĂ©els. Impression largement renforcĂ©e par les nombreuses sollicitations de start-up qui pensent avoir trouvĂ© la pierre philosophale et veulent nous vendre Ă nâimporte quel prix une solution miracle fondĂ©e sur des Ă©tudes de marchĂ©s certainement approximatives et sur une mĂ©connaissance, pour le coup flagrante, du secteur public et de ce doit ĂȘtre une concertation.
Jâai lâhabitude de prĂ©senter la communication comme un processus en 5 Ă©tapes : dâabord crĂ©er et maintenir du lien ave
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