Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Nicolas Boileau – L’art poétique, 1674

La communication numérique est devenue le canal principal par lequel les citoyens accèdent à l’information. Face à ce constat, il est impératif pour l’administration, les élus et les collectivités territoriales de s’assurer que leurs messages soient compris par une majorité, afin de remplir efficacement leur mission démocratique. Mais, comment garantir cette compréhension lorsque « 41% des Français se retrouvent confrontés à des textes qu’ils ne comprennent pas ou pas bien » ?
Dans ce contexte, il est essentiel de simplifier le langage utilisé. Cette simplification passe par une sélection minutieuse du vocabulaire, une structuration claire des phrases, ainsi que par une présentation et une ergonomie de l’information qui doivent être pensées pour tous. Ces efforts doivent se manifester tant dans la communication externe qu’interne. L’idée est d’employer un vocabulaire non seulement compris mais employé par toutes et tous au quotidien (Et vous, allez-vous travailler en “mobilité douce” ou à vélo ?).
De plus, le Facile à Lire et à Comprendre (FALC) émerge depuis la Covid-19 comme une pratique incontournable. Cette méthode, qui vise à rendre les textes accessibles aux personnes ayant des difficultés de compréhension, s’avère cruciale non seulement pour l’inclusion mais également pour renforcer l’engagement citoyen. En rendant l’information accessible, le FALC ne se contente pas de simplifier ; il enrichit le débat public en permettant à chacun de participer activement à la vie démocratique.
Nous voyons que clarifier le langage dans les stratégies de communication des administrations publiques n’est pas seulement des choix stylistiques, mais des impératifs démocratiques qui répondent à la nécessité d’informer et d’engager tous les citoyens dans la gestion des affaires publiques. Mais comment faire tomber les barrières en interne, lorsque certains services estiment qu’il s’agit d’un “nivellement par le bas” ?
Les sujets abordables dans l’atelier
- Être prêt à être évalué sur l’efficacité de la transmission du message ?
- La communication numérique peut-elle remplacer le print ?
- Faut-il s’adapter aux nouveaux usages de communication ou la com’publique doit-elle définir sa propre pratique ? Doit-elle avoir “valeur d’exemple” ?
- Le public a-t-il toujours raison ?
Quelques ressources pour préparer l’atelier
Dans d’autres galaxies :
- Simplifier les documents et le langage administratif (PDF)
- Etude sur le « langage clair » – 2018 : « 41% des Français se retrouvent confrontés à des textes qu’ils ne comprennent pas, ou pas bien » (PDF)
- Le lexique de simplification diffusé par Le Robert en 2004 (20 ans déjà !) (PDF)
- “Face à l’inflation langagière de notre société actuelle, nos pratiques de communicant auraient tout à gagner à se recentrer sur ces quatre éléments clés du célèbre dictionnaire : précision, compréhension, nuance et reconnaissance.” Stratégies
- Langage, travail et communication : « Le langage comme activité de co-construction du sens dans l’entreprise, (…) puissance productive, puissance expressive d’une communication liée à l’action et à l’expérience ». Billet de Jean-Marie Charpentier
- Le langage, parent pauvre de la communication ? ITW de Jeanne Bordeau par Hervé Monier
- François Sureau sur France inter “Sur le langage, j’ai vu quelque chose se dégrader dans le pays avec les assises de la mobilité” X
- Quelle différence entre langage clair et FALC Avec des mots
- L’usager, du premier au dernier kilomètre : un enjeu d’efficacité de l’action publique et une exigence démocratique Conseil d’Etat
- 12 propositions pour réussir le dernier km de l’action publique (PDF)
Les animateurs de l’atelier

Laurent Riéra
Laurent Riéra a été journaliste avant de s’engager dans la communication publique territoriale. Co-président l’association Communication publique, il est directeur de la communication de Rennes, ville et métropole, où il a notamment accompagné la démarche participative à grande échelle initiée par les élus. Il est aujourd’hui pleinement investi sur les enjeux de la communication responsable.

Fabrice Pozzoli-Montenay
Fabrice Pozzoli-Montenay, journaliste, directeur de publication d’Entourages, la lettre des métiers politiques. Collaborateurs d’élus, directeurs de cabinet, dircom, conseillers, spécialistes de l’opinion : Entourages est le seul média à parler de votre métier www.entourages.media

Philippe Lo Presti
Illustrateur, facilitateur et designer graphique passionné, je mets mon savoir-faire au service du design et de la communication. Débutant en agence de pub en 1988, je suis devenu indépendant en 1996 pour exprimer pleinement ma créativité. Depuis, je réalise des illustrations pour divers médias tout en exerçant dans le design. Animateur d’ateliers artistiques, j’aime partager et enseigner, nourrissant ainsi ma passion pour l’art et l’éducation.
https://www.philopresti.com
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Le Format : FabLab
Un format long (55 mn) permettant d’aller au fond d’une problématique. D’une session à l’autre, on avance en prenant en compte ce qui s’est dit précédemment.