Samuel Etienne, la star des papis et des mamies avec Questions pour un champion, cartonne sur Twitch, la plateforme dédiée aux ados et gamers pour suivre des parties de jeux vidéos en streaming. Non mais quoi ? Où va le monde ? Du coup, les personnalités politiques s’y précipitent. Aujourd’hui Twitch, demain quoi ? Et cela est-il pertinent ?
Il y a ceux qui sont déjà bien installés dans le paysage des réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram… Tout le monde ou presque y a un compte. Et puis il y a ceux, plus récents, considérés comme des produits de niche qui du jour au lendemain deviennent “mainstream”.
Après Tik Tok, qui de l’appli pour pré ados en mal de déhanchements est passée à la plateforme relayant des revendications politiques avec le mouvement “black lives matter”, voici Twitch.
Que se passe-t-il donc sur Twitch ? Twitch, à la base, c’est une plateforme de streaming dédiée aux jeux vidéos, ciblée ados et geeks aux cheveux gras. Depuis quelque temps, le journaliste Samuel Etienne, par ailleurs animateur de l’increvable Questions pour un champion, anime sur Twitch une revue de presse matinale quotidienne, en direct de son appartement. Et ça fonctionne. Près de 387 000 abonnés au compteur !
Du coup, c’est l’appel d’air, comme si être présent sur Twitch était une garantie de succès assuré. Les personnalités politiques notamment, s’y précipitent, comme sur Tik Tok ou Clubhouse. Il s’agit de diversifier sa communication, soigner son image, tenter de toucher de nouveaux publics – Aaah le fantasme de la cible jeune – François Hollande et Jean Castex sont ainsi venus partager l’antenne de Samuel Etienne. De son côté, Gabriel Attal, le porte-parole du Gouvernement a invité sur Twitch des influenceurs, rémunérés pour l’occasion, dans son émission “Sans filtre”.
Dernière plateforme en vogue, Clubhouse, le réseau social “vocal”. Ce dernier a créé le buzz grâce à son marketing bien pensé, jouant la carte de l’élitisme avec un système d’invitation par cooptation et la mise en avant de personnalités internationales présentes sur le réseau.
En France, c’est Arnaud Montebourg qui l’a rapidement investi pour y donner de la voix.
Nous pouvons aussi rester circonspect devant la multiplication de ces réseaux.
Plus localement, nos élus pourraient être à leur tour séduits par les sirènes de ces nouveaux médias. Être parmi les premiers sur ces plateformes, toucher de nouveaux publics, faire le buzz…