Les services de l’État viennent de publier un ensemble de conseils pour limiter l’empreinte environnementale des sites internet.
La sobriété numérique, on en parle beaucoup… mais comment passer à l’action ?
La mission interministérielle Greentech (constituée de la Direction interministérielle du numérique, du Ministère de la transition écologique, de l’ADEME et de l’Institut du numérique responsable) vient de mettre en ligne une version Beta d’un référentiel général d’éco-conception des services numériques (RGESN) qui peut assurémment nous aider dans cette tâche.
Le RGESN se veut être à la prise en compte de l’environnement ce que le RGAA est à la prise en compte du handicap. Les deux logiques, d’ailleurs, sont totalement complémentaires. Comme le relève Marine Boudeau, du pôle design des services numériques de la DINUM, “ l’accessibilité et l’éco-conception visent toutes deux à simplifier les services et les démarches rendues au citoyen, et à s’assurer que le service soit utile et utilisable par le plus grand nombre, avec le moins d’actions possible à réaliser par les usagers comme par les agents ”.
Sobriété = simplicitéProposer uniquement des fonctionnalités indispensables pour le plus grand nombre (plutôt qu’un gadget qu’on pense moderne), permettre l’utilisation des sites depuis les terminaux les plus anciens, faire appel à des polices système, privilégier l’image et le texte à la vidéo, laisser l’utilisateur décider de l’activation des services tiers, choisir avec attention son hébergement, sont quelques unes des nombreuses recommandations identifiées dans ce référentiel, disponible depuis le site https://ecoresponsable.numerique.gouv.fr/.
Classé selon les grandes familles de métiers du numérique (stratégie, contenus, UX, développement, hébergement,…), le référentiel se présente sous la forme d’un ensemble de questions, à se poser aux différentes étapes de son projet.
À cette étape, la démarche repose uniquement sur l’auto-évaluation.
Une concertation d’un moisAvant la mise en ligne officielle de la version 1 du RGESN, une consultation publique est organisée jusque fin novembre 2021, à laquelle les professionnels sont invités à participer.
Cette méthode participative semble d’ailleurs avoir été au cœur de l’élaboration du référentiel à ses différentes étapes. Ce référentiel est issu du travail mené par l’Institut du numérique responsable pour un “guide de conception responsable de services numériques”. Ce dernier présente lui-même 491 bonnes pratiques très concrètes. La lecture de ces deux outils permet réellement aux communicants publics de bien cerner les leviers sur lesquels agir.…