#FakeNews

đź”’ Fake news : les territoires Ă  l’heure de la post-vĂ©ritĂ© [Le cas d’Info Roubaix]

, Mis Ă  jour le  â€”  Lecture 10 minutes


Jean-Charles Lallouet

Vous aimiez les trolls? Vous allez adorer les fake news! Mis sur le devant de la scène lors des élections américaines de 2016, ce phénomène de désinformation n’a pourtant pas attendu Donald Trump pour sévir sur nos territoires. Explications.

 

Fake news. Fausses informations, in french. Depuis la fin de l’année 2016, à la faveur des élections américaines, le terme fait énormément parler de lui, jusqu’à inciter le Président de la République Emmanuel Macron à proposer de légiférer sur le sujet. Au cas où vous auriez vécu dans une grotte ces derniers mois, il s’agit de diffusion d’informations fausses ou truquées, dans le but d’acquérir un avantage politique ou financier (merci Wikipédia). S’il est attaché actuellement aux réseaux sociaux, le phénomène n’est cependant pas nouveau. Ses codes rappellent ceux de la propagande du XXe siècle: puissance de diffusion, réalité faussée, utilisation des peurs, etc. Dès le début du web, la rumeur s’est immiscée sur la Toile, notamment via les chaînes de mails, donnant naissance à de premières initiatives de régulation, tel que le site Hoaxbuster, fondé dès 2000.

FACT CHECKING

Le développement des réseaux sociaux a donné un second souffle à ces fausses informations. Au climat de défiance vis-à-vis des médias et de la parole “officielle” se sont ajoutés les principes de recommandations et d’affinités propres à la plupart des réseaux. Ajoutez-y la puissance de diffusion desdits réseaux, vous obtenez un cocktail détonant, propice à la propagation des fake news. C’est en premier lieu un problème pour les journalistes, qui non seulement sont confrontés à une concurrence déloyale dans la captation de l’audience, mais qui doivent en plus intégrer une mission de “fact-checking” consistant à vérifier ces fausses informations. Certains médias ont été jusqu’à créer un service dédié comme Le Monde (Décodex) ou Libération (Desintox). C’est un problème aussi pour les communicants publics, dont les messages peuvent rapidement être brouillés par des “contre-vérités” difficiles à désamorcer.

PROPAGATION DANS LES TERRITOIRES

Dans un article daté de janvier, Le Courrier des Maires l’expliquait très bien : ces “informations” ne visent pas que les grandes figures politiques nationales, mais se propagent sur les territoires. Des élus locaux en ont déjà fait les frais, comme par exemple les maires Benoîst Apparu (Châlons-en-Champagne) et Michel Ulmer (Langourla), pour reprendre les…

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