Tout part d’une bonne intention. Ă Pulnoy, la dĂ©cision est prise de garder ouvert le marchĂ© pour permettre Ă tous de s’approvisionner. Ănorme bad buzz… Et retournement positif pour la Ville qui a su rester Ă l’Ă©coute de ses habitants…
Pulnoy, ville de 6000 habitants de la MĂ©tropole du Grand Nancy, un cadre de vie entre ville et campagne, son golf, son plan dâeau et⊠son marchĂ© dominical.
Mercredi 19 mars, aprĂšs quelques jours de confinement et de rĂ©unions tĂ©lĂ©phoniques, la dĂ©cision est prise de garder ouvert le marchĂ© avec des conditions sanitaires draconiennes : filtrage Ă lâentrĂ©e, nombre maximum de personnes sur zone, marquage au sol, large espacement entre les stands, gants pour les commerçants⊠Bref, la totale.
Jeudi 20 mars tĂŽt le matin, diffusion dâun post sur la page Facebook de la commune, rĂ©seau privilĂ©giĂ© des habitant.e.s. Et là ⊠En trĂšs peu de temps, 49 commentaires (99% nĂ©gatifs, voire agressifs), 25 partages (pour nous matraquer)⊠Les professions mĂ©dicales (en expliquant ce quâils vivent au quotidien) nous traitent dâinconscients, lâopposition sâen mĂȘle, les abonnĂ©s ne comprennent pas pourquoi nous leur demandons de rester chez eux tout en organisant le marchĂ©.
La « viralité » fonctionne dans les deux sens (bad news / good news) et la mémoire aussi.
Du coup, rĂ©unions tĂ©lĂ©phoniques de crise dans la crise, travail rapide avec les commerçants, Ă©tude et analyse des rĂ©actions et changement de fusil dâĂ©paule. Ă 19h43, nous annonçons une modification de la formule, commandes par tĂ©lĂ©phone et livraisons Ă domicile organisĂ©es par les commerçants volontaires (câest Ă dire tous). Et là ⊠En moins dâune journĂ©e, nous passons de « lie de la sociĂ©tĂ© » à « Vous ĂȘtes trop super ». 36 commentaires positifs, 59 partages pour annoncer la bonne nouvelle, des fĂ©licitations, des remerciements, coeur avec les doigts⊠La « viralitĂ© » fonctionne dans les deux sens (bad news / good news) et la mĂ©moire aussi.
LâidĂ©e (pourquoi les gens qui sâentassent dans les supermarchĂ©s peu aĂ©rĂ©s et peu sĂ©curisĂ©s ne viendraient-ils pas au marchĂ© ouvert, sĂ©curisĂ©, contrĂŽlĂ© ?), que nous estimions bonne, sâest avĂ©rĂ©e incomprĂ©hensible dans le contexte actuel puisque gĂ©nĂ©ratrice de dĂ©placements ressentis comme « organisĂ©s voire imposĂ©s » par la mairie.
Le principe unanimement rejetĂ© sur un rĂ©seau social a donnĂ© lieu Ă une obligation dâintelligence collective et les besoins essentiels des habitant.e.s ont Ă©tĂ© satisfaits dans un respect absolu des rĂšgles sanitaires expliquĂ©es partout. Les habitant.e.s ont exprimĂ© unâŠ