Dédiés à un service public particulier, à un projet ou encore à un équipement, les comptes de réseaux sociaux « satellites » qui gravitent autour des comptes institutionnels principaux sont un paramètre à ne pas négliger dans le pilotage d’une stratégie socialmedia. Parce qu’ils induisent le plus souvent une délégation de gestion aux services thématiques, ces comptes satellites peuvent se transformer en caillou dans la chaussure pour les communicants publics numériques. Comment s’en sortir ? Tentatives de réponses !
Quelle bonne idée ! Le service demandeur en est convaincu : ouvrir un compte socialmédia dédié à son projet lui donnera plus de visibilité, voire lui permettra de toucher une population (les jeunes le plus souvent) qui – c’est une évidence – ne consulte pas les comptes institutionnels classiques. Ce type de demande est bien connue, vécue et traitée par tous les communicants publics. Mieux vaut dès lors l’avoir anticipé et défini une position assez claire vis-à-vis de ces comptes « satellites ».
Que l’on opte pour une conception décentralisée – même si ce n’est pas la tendance – ou une vision plus concentrée de son écosystème numérique, le parti-pris initial engage l’identité numérique de sa collectivité et sa visibilité vis-à-vis des habitants. « Faire grandir une communauté se travaille dans le temps, la visibilité des contenus sur certains réseaux est de plus en difficile… Une présence trop morcelée créé une sorte de concurrence et au final ne rend service à personne », explique Simon Séreuse, community manager de la Ville de Roubaix. « La création d’un nouveau compte satellite doit avant tout répondre à un besoin qui a été mesuré chez les usagers, pas par le service. C’est souvent l’inverse qui se produit : la création d’un compte dédié est perçu comme l’alpha et l’oméga », ajoute Thibaud Lemire, responsable communication numérique de la Métropole Européenne de Lille.
Un travail de pédagogieCirculez, il n’y a rien à voir : la question semble entendue et les comptes satellites à éviter. Pas si vite ! Une position dogmatique, aussi confortable soit-elle, dévie de l’analyse nécessaire du besoin et prive d’une belle opportunité de reconnaissance de la communication au sein d’une collectivité et de pédagogie autour des pratiques numériques. À Bordeaux Métropole par exemple, c’est l’axe travaillé principalement dans un projet de rationalisation des comptes de réseaux sociaux. « Le premier point, c’est de faire prendre conscience que la prise de parole sur les réseaux sociaux est un reflet de la parole de la…