
Au fil des rencontres et publications professionnelles du secteur public, nous avons pu constater que les communicants publics ont largement investi le sujet. Ils sont chaque jour plus nombreux à prompter, la pratique individuelle en mode « shadow IT » cédant progressivement la place à une pratique organisée et accompagnée.
Les Ă©changes professionnels, spontanĂ©s ou dans un cadre organisĂ©, sâarticulent gĂ©nĂ©ralement autour des utilisations concrĂštes de lâIA, dĂ©battent sur sa nature mĂȘme et interrogent sur les limites que nous devrions nous fixer. Mais lesquelles, dans quel but, dans quel cadre ?
Les mĂ©dias Ă travers le monde ont Ă©tĂ© parmi les premiers Ă publier des chartes dâutilisation de lâIA en vue dâexposer leur position et de rassurer leurs audiences. Des usages dans le sillage dâun numĂ©rique responsable. En janvier 2024, la Revue des mĂ©dias de lâInstitut national de lâaudiovisuel (INA) a passĂ© au crible une vingtaine de ces chartes pour dĂ©gager 10 grands principes communs. Nous nous en sommes inspirĂ©s pour vous pousser Ă rĂ©flĂ©chir sur ce sujet
Un bon usage de lâIA est-il possible ?DĂ©jĂ quelques points peuvent poser question. JusquâoĂč doit aller la transparence lorsque par exemple lâIA est utilisĂ©e pour corriger un texte ou retoucher une image comme nous le faisons dĂ©jĂ depuis des dĂ©cennies sans pour autant lâindiquer ? Existe-t-il vraiment des outils IA « Ă©thiques » tenant compte Ă la fois de lâimpact carbone et de la souverainetĂ© numĂ©rique ?
Loin de constituer une charte au sens strict du terme, nous proposons dâen faire une « boussole » qui donne des orientations aux communicants. Elle se veut Ă©volutive pour trois raisons :
Ămanant dâun petit groupe de communicants, elle appelle Ă un enrichissement de points de vue diversifiĂ©s ; Elle devra sâadapter Ă des usages qui peuvent diffĂ©rer en fonction des contextes ; LâIA, son impact, ses outils, son cadre lĂ©gal vont Ă coup sĂ»r largement Ă©voluer dans les prochains mois.Nous invitons donc les communicants publics Ă rĂ©agir en faisant part de leurs commentaires via le formulaire en bas de page.
Sept grands principes Ă dĂ©battre1. Donner la prioritĂ© Ă l’humain, son expĂ©rience, sa capacitĂ© de jugement, et sa subjectivitĂ©
Ne pas substituer lâintelligence artificielle aux communicants publics pour faire Ă leur place. Lâintelligence artificielle est et doit rester un outil au service de lâhumain, pas Ă son dĂ©triment. La dĂ©cision humaine reste prĂ©pondĂ©rante et centrale.
Les outils dâintelligence artificielle seront utilisĂ©sâŠ