#Etude

La communication publique ne dort jamais (ou trop peu)

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Synthèse de l’enquête sur la continuité du service public numérique.

Comment concilier continuité du service public et droit à la déconnexion ? Cette question semble tarauder nombre de webmestres, community managers, responsables numériques du secteur public. Elle revient d’ailleurs régulièrement dans les listes de discussion auxquels les communicants publics sont abonnés.

Lors de divers échanges informels, j’ai pu constater que mes collègues étaient souvent gênés par la nécessité de garantir l’information continue des usagers les soirs et week-ends sans toutefois disposer d’un dispositif adapté pour assurer cette mission.
Effectivement, dans de nombreuses collectivités et organismes publics, des agents sont sollicités au-delà de leurs horaires de travail habituels – et contractuels – pour diffuser de l’information sur le web et les réseaux sociaux. Les médias numériques permettant de s’informer et de s’exprimer 24/7 sont désormais bien installés dans les usages des citoyens.
Pourtant un décalage semble subsister : comme n’importe quel salarié, un agent public a droit à du repos alors que les usagers sont connectés en permanence sur Twitter, Facebook, ou le fil info de leur média local favori. Quand l’activité des uns se met en veille, celle des autres paraît rebondir d’autant plus.
Afin d’établir un état des lieux le plus objectif possible de la situation, l’Observatoire socialmedia des territoires a donc lancé une enquête nationale sur ce sujet entre le 28 avril et le 23 mai dernier. Une centaine de répondants nous ont permis de dresser un tableau de la situation.

Une première réponse en trompe l’œil Avez-vous un dispositif qui permet d’assurer une information des usagers par des canaux numériques hors des horaires habituels de bureau ?

Dès la première question « Avez-vous un dispositif – formel ou non – qui permet d’assurer une information des usagers par des canaux numériques hors des horaires habituels de bureau ? » on peut constater qu’une grande majorité des organismes (88,7 %) assurent la continuité. Un vrai plus pour le service public ! Et pourtant…

Le bénévolat ancré dans les pratiques

Dès qu’on y regarde de plus près, apparaît une donnée inquiétante : 59 répondants (près de 70 %) assurent cette continuité de manière totalement bénévole. Au vu des retours que j’ai pu avoir depuis plusieurs années dans le secteur public ce chiffre ne me surprend pas.
Comment peut-on assurer efficacement l’information des usagers en cas de crise majeure, d’accident industriel, de risque météorologique ou de problème sanitaire en s’appuyant sur du bénévolat ?
Par…

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